Au programme du cinéma de ce soir : Beasts of the Southern Wild (Les Bêtes du sud sauvage), Caméra d’or du dernier festival de Cannes. J’ai été au Grand Lake Theater, un vrai cinéma à l’ancienne avec rideau devant l’écran, tapis dans les escaliers, lustres immenses et tapisseries…
Présenté aussi au festival de Sundance – festival des films indépendants américains – filmé caméra à l’épaule, avec beaucoup de grain dans l’image et des acteurs non-professionnels, c’est le premier film de Benh Zeitlin, inspiré d’une histoire de Lucy Alibar. Quelque part dans le bayou au sud de la Louisiane, sur une île au delà des levées, vit une communauté de laisser-pour-compte, dont une petite fille de 6 ans, Hushpuppy, et son père alcoolique et malade… mais la tempête guette. Sorte de fable environnementale apocalyptique, de mélange de rêve et de réalité, de bric-à-brac étrange, où un père et sa fille s’affrontent face aux éléments déchainés. A voir pour sa forme atypique et ce paysage désolé et sauvage qu’est le bayou…