Catégorie : Divers

C’est mon dernier jour après une petite semaine de vacances, et comme c’est dimanche, c’est tranquille… D’abord, le marché à un bloc de chez moi, sur Divisadero et Grove, et on rencontre dans la rue parfois des véhicules d’un autre temps, comme ce combi Volkswagen… et pas mal de touristes qui photographient les maisons d’Alamo Square – j’ai même indiqué le chemin à un groupe d’ados français pas très doués pour lire une carte ! Sur le marché, pas très grand, mais bio, donc que des fruits et légumes de saison, j’ai trouvé des côtes de bette de toutes les couleurs, des « Rainbow Chards ». Après le marché, yoga, toujours à quelques rues de chez moi, et en rentrant, je me suis mise aux fourneaux : repas de midi : salade tomates-bleu, tartine de pain complet à l’oeuf dur écrasé aux herbes, du vrai pain !  Et avec les côtes de bette arc-en-ciel, un petit gratin !On m’a aussi fait découvrir un site de cuisine appelé Ambitious Kitchen, et une recette de cookies fourrés au nutella m’a fait de l’oeil, donc j’ai testé ! Et le résultat est plus que concluant ! Un coeur fondant au nutella, miam !

Une traduction simplifiée de la recette :

125 g de beurre, 280g de farine, 300g de sucre brun, 1 cuillère à café de sel, 1 1/2 cuillère d’extrait de vanille, 1 1/2 cuillère à café de bicarbonate de soude, 1 oeuf entier + 1 jaune, 1 cuillère à soupe de yaourt à la grecque, 200g de chocolat à pâtisser, 1 pot de nutella.

Faire cuire le beurre dans une casserole jusqu’à ce qu’il brunisse et sente la noisette. Laisser refroidir. Ajouter le sucre, les oeufs, la vanille et le yaourt. Bien mélanger entre chaque ingrédients. Dans un autre bol, mélanger la farine, le sel, le bicarbonate de soude et l’incorporer progressivement à l’autre mélange. Couper le chocolat grossièrement en morceaux et le mélanger. Mettre au réfrigérateur au moins 2h. Mettre aussi le nutella au frais.

Préchauffer le four à 180. Faire une boule de la taille d’une grosse noix avec la pâte, l’applatir pour y mettre une noisette de nutella et refermer. Poser sur une plaque recouverte de papier cuisson et faire cuire 10 à 15 minutes en surveillant la cuisson – et en changeant la plaque de sens au besoin. Laisser reposer 2 minutes à la sortie du four, saupoudrer de fleur de sel selon les goûts et laisser refroidir sur une grille !

Dans les années 60-70, Jean Dubuffet a conçu et réalisé d’énormes sculptures, dont plusieurs se trouvent aux Etats-Unis – New York, Chicago, Houston… Celle-ci se nomme La Chiffonnière (1978), et a été installée en 1981 sur Justin Herman Plaza, en face du Ferry Building. Le nom de la sculpture est plutôt approprié pour l’endroit qui voit traîner beaucoup de clochards… Petite précision : San Francisco n’est pas une ville « propre » comme peuvent l’être les villes de la côte Est des Etats-Unis. C’est une ville de contestataires, de tous les mouvements possibles et imaginables, de libération, de drogues diverses, très active dans les années 60, ce qui veut dire que certains hippies qui ont trop fumé errent maintenant dans les rues… et c’est aussi une ville où les centres d’accueil de vétérans du Vietnam ont fermé et mis tout le monde dans les rues il y a une dizaine d’années faute de moyens – pas mal de clochards ne tournent pas très rond… C’est aussi un port, donc immigration clandestine, crise économique, il y a des quartiers à éviter, surtout la nuit !

J’ai célébré comme il se doit mon anniversaire avec un cocktail nommé California Sun (vodka orange, Cointreau, jus de citron et jus de cranberry), au bar de l’hôtel Mark Hopkins sur Nob Hill. C’est un bar au 18ème étage avec une belle vue sur la ville, avec au moins 30 cocktails différents sur le menu… L’hôtel de luxe a été inauguré en 1926, et on raconte que pendant la deuxième guerre mondiale, le bar accueillait les soldats et leur famille avant qu’ils ne partent au combat, car les familles pouvaient voir les bateaux passer du haut du bar…. Une petit image de l’hôtel en 1950, qui n’a pas tellement changé depuis !

Le festival du film noir de San Francisco se termine ce week-end, et ce soir, j’ai vu deux films de 1953 – oui, oui, la 3D, ce n’est pas nouveau, et en 1953, on tournait déjà des films en 3D ! Premier film, Man in the Dark, où un voleur notoire subit une opération chirurgicale expérimentale qui lui fait oublier son identité criminelle, mais qui n’est pas du goût de ses anciens complices qui voudraient récupérer le dernier magot qu’il a caché… Très drôle ! Deuxième film, Inferno, avec Robert Ryan et Rhonda Fleming. Une femme et son amant abandonnent le riche mari presque mort dans le désert… mais ce dernier survit… Pour la petite histoire, Inferno n’existe pas officiellement en version restaurée, et a été retrouvée par hasard après la mort de celui qui l’a restauré il y a quelques années.

C’était aussi la première fois que je mettais les pieds dans cette salle de cinéma mythique, où un organiste joue avant chaque film – l’orgue monte littéralement sur la scène… et comme c’est le festival du film noir, les spectateurs se pressent, habillés années 50, se font prendre en photo sur la mezzanine… Prochain festival : celui des films indépendants !

Aujourd’hui à l’école, rencontre avec un auteur de littérature de jeunesse américain, Todd Parr, qui habite Berkeley. Il est venu très gentiment lire quelques-uns des ses livres et discuter avec les enfants de ses chiens, de ses idées, de sa vie, de son inspiration… et signer des livres aussi ! Certains de ses livres sont publiés chez Bayard Presse : Tous Différents, Le Livre des papas,  Le livre des mamans, J’aime la terre, C’est quoi, la paix… C’est drôle, coloré et les enfants adorent !

J’ai investi dans un vélo, en me disant que ce serait bien pour ma santé et pour l’environnement. J’abandonne ma voiture pour aller travailler, et je mets mon vélo dans le BART (l’équivalent du RER) pour traverser la baie. Bilan de ce premier jour : démarrage très agréable, c’est sûr, ça descend, mais au retour c’est une autre histoire : je sens que je n’ai pas fait de sport depuis un moment, j’ai mal partout et surtout ça monte – c’est San Francisco, après tout, et j’ai poussé mon vélo dans la dernière côte... Il va falloir que je persévère !

A quelques blocs de chez moi se trouve Maven, au coin de Haight St et Steiner, bar qui prépare de délicieux cocktails. L’intérieur est soigné, avec un mur végétal. Maven est ouvert le dimanche pour le brunch, et ce midi, j’ai choisi la tradition : des oeufs sauce bénédicte. C’était délicieux, avec des petites pommes de terre et des feuilles de chou, légèrement épicé, le tout accompagné d’un cocktail (sans alcool) appelé Katiebug : une feuille de basilic, des glaçons, et un mélange de jus de citron, ananas, gingembre et eau gazeuse. Tout semblait appétissant !

Yerba Buena – en face du Museum of Modern Art, est un ensemble composé de parcs – Yerba Buena Gardens, et de centres culturels – Yerba Buena Center for the Arts. Nayland Blake est un artiste contemporain, son exposition est intitulée : FREE ! LOVE ! TOOL ! BOX !, et est composée d’un hommage au premier bar gay de San Francisco, de diverses installations et sculptures composées d’objets du quotidien. Il offre aussi la possibilité à tous les visiteurs de jouer les DJ en laissant à disposition sa collection de vinyls et une table de mixage… Chacun peut aussi laisser un objet que l’artiste pourra utiliser pour ses sculptures. Yerba Buena est le premier nom donné par les Mexicains à San Francisco, avant que la Californie ne soit rattachée aux Etats-Unis.

Cycle Jacques Demy à l’Alliance Française (1345 Bush street) : ce soir, Lola, 1961, premier long-métrage de Jacques Demy, ayant Nantes pour décor évidemment, et hommage à Marlène Dietrich dans l’Ange Bleu.

Anouk Aimée joue le rôle principal de Lola, et c’est amusant de retrouver les lieux connus de Nantes – Passage Pommeraye, Théâtre Graslin… La semaine prochaine, La Baie des Anges, et la semaine d’après, Les Parapluies de Cherbourg…

 

   Arlequin est un bar à vin et un café sur Hayes Street, avec une excellente sélection de vins – j’y ai bu un très bon Chenin Blanc – et une partie café avec salades, soupes, sandwiches… L’ambiance est détendues et les murs sont couverts de vieilles affiches publicitaires françaises…

Et après le verre de vin, direction la porte d’à côté, chez Absinthe, restaurant qui se définie comme bar/brasserie, avec des prix qui ne sont pas donnés, mais avec une qualité de produits irréprochables, dont une belle sélection de fromages français. Au menu, par exemple, un burger avec des frites fines et délicieuses, surtout quand elles sont accompagnées d’une sauce aïoli, ou du Dungeness Crab, spécialité locale, puisque c’est une espèce de crabe qu’on ne trouve que sur la côte ouest des Etats-Unis.