Voilà la raison pour laquelle je n’ai plus le temps de faire de la cuisine : je prépare ma première exposition photo ! Entre le choix des clichés, les tirages, un peu de com, des essais… Ce sont des photos de Californie, inspirées par un extrait de Sur la route de Jack Kerouac, et un petit texte pour accompagner le tout !
« Somewhere far across, gloomy, crazy New York was throwing up its cloud of dust and brown steam. There is something brown and holy about the East ; and California is white like washlines and emptyheaded — at least that’s what I thought then.”
« Quelque part, là-bas, très loin, New York la démente, la ténébreuse, vomissait son nuage de fumées et sa vapeur brune. L’Est, c’est le pôle du brun et du sacré, me disais-je, tandis que la Californie est blanche et sans âme, tel le linge sur la corde.”
“Blanche et sans âme” : les impressions du héros de Sur la route semblent mettre à mal tous les clichés californiens. C’est cette Californie blanche que j’ai essayé de capturer, blanche comme le soleil qui éblouit et qui brûle parfois, blanche comme l’écume de la mer ou la neige des montagnes, blanche comme le brouillard et les nuages qui envahissent les villes et les isolent… Et pourtant, cette âme californienne existe à travers ceux qui font la Californie, hommes et femmes, enfants et adultes, qui y vivent ou simplement ne font qu’y passer, qui lui insufflent cet art de vivre au jour le jour, au gré d’une nature généreuse et de métropoles immenses. C’est cette double lecture que je propose à travers mes images, l’âme blanche de la Californie…