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Treasure Island est une île dans la baie, traversée par le Bay Bridge qui rejoint Oakland. C’est un ancien terrain militaire et industriel. Ce week-end, il y avait un grand marché aux puces et Antiquités…

On y croise même des chèvres sans oreilles et une statue immense…

Je viens de terminer ce pavé, La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, de l’écrivain suisse Joël Dicker, prix Goncourt des Lycéens 2012. Un jeune écrivain en panne d’inspiration va retrouver son mentor, écrivain célèbre accusé du meurtre d’une jeune fille de 15 ans, dont on vient de retrouver les ossements plus de 30 ans après les faits, le tout dans une petite ville du New Hampshire. Récit peu évident à suivre au départ, mais la persévérance paie : le roman est extrêmement bien construit et le suspense reste entier jusqu’au bout.

Je n’avais pas fait attention à la couverture, juste en jetant un coup d’oeil rapide, je savais que c’était un tableau d’Edward Hopper. Mais aujourd’hui, en allant au DeYoung Museum, un des musées d’art de San Francisco, voilà ce que je vois :

Drôle de coïncidence, non ?

Ce matin, dans le quartier de Mission, se déroulait le carnaval de San Francisco, en gros, une petite parade célébrant les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Danses traditionnelles, voitures, défilé des communautés locales, ambiance bon enfant, avec des vendeurs de hot-dogs à tous les coins de rues, sans doute rien à voir avec un vrai carnaval (et en mai, c’est un peu tard), mais sympathique !

Petite promenade dans Muir Woods, au nord de San Francisco, parc réputé pour ses redwoods, d’immenses pins rouges qui forment une forêt dense…Cette coupe à l’entrée permet de voir que cet arbre tombé en 1930 avait plus de 1000 ans, puisque la date de sa naissance est 909.

 

Bay to breakers est une course de 12 km, créée en 1912, qui traverse San Francisco d’est en ouest. Elle est ouverte à tous, les premiers concurrents – ceux qui sont les vrais athlètes – courent en moyenne en 35 min pour les hommes et 40 min pour les femmes, autant dire que je n’était pas levée pour les voir passer, et le gros de la troupe avance à son rythme, marche s’arrête boire un coup, manger, discuter… Il faut dire aussi que c’est un grand défouloir, avec concours de costumes, et tout est permis, même de se balader à poil… et pas seulement pour les chiens ! C’est une grande fête dans les rues, dont juste en bas de chez moi… sous un soleil radieux ! Et puis d’un coup, comme au théâtre hier soir, c’est fini : la police pousse tout le monde sur les trottoirs, les employés de la ville font le ménage… Mais la fête continue dans les parcs et dans les bars et appartements !

Je n’ose même pas imaginer ce que sera la gay pride ici…

Première ce soir depuis que je suis à San Francisco : une pièce de théâtre au Geary Theater, construit en 1910 sur les ruines d’un ancien théâtre détruit par le tremblement de terre de 1906. De style néo-classique, restauré suite au tremblement de terre de 1989, le théâtre est le siège de la compagnie de théâtre American Conservatory Theater, fondée en 1965 à Pittsburgh, et qui a pris possession des lieux en 1967. J’y ai vu Arcadia, du dramaturge britannique Sir Tom Stoppard – qui a écrit une trentaine pièces de théâtre dont Rosencrantz et Guildenstern sont morts, D’après Magritte, The Coast of Utopia… et des scénarios et adaptations pour le cinéma. Arcadia date de 1993 et c’est un aller-retour entre 1809 et le temps présent, sur la même propriété dans le Derbyshire. On y explore les relations entre passé et présent, la littérature et les sciences, ce qui est sûr et ce qui ne l’est pas. On y cite le théorème de Fermat, les lois de l’attraction de Newton, la théorie du chaos… La mise en scène est sobre, et le texte est extrêmement intéressant et précis dans le choix des mots. Je n’ai pas tout suivi car 2h30 en anglais, c’est long, mais comme d’habitude, je suis toujours surprise par les applaudissements très courts – 2 minutes chrono et hop, les lumières se rallument, les portes s’ouvrent et tout le monde est déjà dehors…

 

Le ciel est bleu en ce moment sur San Francisco, malgré le vent ! Un petit tour au Golden Gate Park, dans la serre la plus ancienne d’Amérique du nord. Construite en 1878, de style victorien, en bois et verre, c’est principalement une serre tropicale. Des orchidées, évidemment, de toutes tailles et couleurs, se portent bien : elles représentent la majorité des plantes de la serre, particulièrement les orchidées qui poussent normalement en altitude. Mais on y trouve aussi de nombreuses plantes aquatiques, des plantes carnivores, des fleurs énormes… environ 1700 espèces !

Cet après-midi, c’était salon de thé chez moi : une dizaine de personnes, affairées à préparer des sandwiches aux oeufs, au concombre, au jambon-moutarde… sans oublier les scones et la marmelade ! Ensuite, tout le monde s’est attablé pour un véritable tea-time, à papoter, à manger (beaucoup), et passer un bon moment ! Je crois que je ne vais pas avoir besoin de dîner ce soir !

Je passe mon temps à manger en ce moment, cette fois j’étais dans un boui-boui indien : Shalimar. Comme au chinois d’hier, ne pas se laisser décourager par le style cantine : service qui est minimal, pas d’effort de présentation ou de decorum, mais thé chai à volonté et prix bas, pour des plats relevés et savoureux. Au menu, du poulet kofta (des boulettes de poulet avec une sauce curry au cumin), un mélange de légumes – mili juli subzi, un peu de raïta pour aider à calmer le piment, et un naan. Quel sera mon prochain restaurant ?

Ce midi, petit tour dans un quartier de San Francisco où je ne mets jamais les pieds : Sunset, pour aller manger chinois dans un tout petit boui-boui familial réputé pour ses raviolis chinois, les dumplings.

Premier plat : des champignons noirs un peu gélatineux, marinés dans de la sauce soja au sésame. Ensuite, arrivent les spécialités de la maison : des raviolis avec diverses garnitures – viande, légumes… à tremper dans une sauce soja-vinaigre. Autre découverte, une espèce de crêpe épaisse garnie de légumes et frite dans l’huile… Et en dessert, une pâte feuilletée chaude garnie d’une purée de haricots azukis, ces haricots rouges sucrés… Etre accompagné d’une personne parlant mandarin aide grandement à faire le choix des plats ! Une adresse à garder car tout était excellent !