Ce soir, grande première : un match de base-ball au ATT Park : les Giants de San Francisco jouaient contre les Brewers de Milwaukee. 
Les couleurs des Giants sont le orange et le noir, et les vrais fans sont équipés de la tête au pied. La bière coule à flots, tout comme les frites, les hots-dogs et la barbapapa. Il ne se passe pas grand chose pendant ces 3 heures, à part que Milwaukee a gagné haut la main 6-1 et que je commence à comprendre les règles du base-ball ! 
Il fait gris depuis 3 jours, il bruine… Ambiance un peu morose, mais au moins, ce soir, il y avait de l’ambiance chez Yoshi’s ! Yoshi’s est un club de jazz, qui était d’abord installé à Oakland depuis 1977, et qui est rapidement devenu une des références en matière de club de jazz sur la côte Ouest – le jazz n’y est pas aussi ancré que sur la côte Est ! Yoshi’s possède toujours le club d’Oakland, mais en 2007, s’est aussi installé dans le quartier de Fillmore district, quartier afro-américain en déperdition et qui commence à rebondir… 
La salle est classique, chacun est assis à une table, mais on y sert aussi des sushis, vu les origines japonaises du fondateur… Et ce soir, celui qui a mis une ambiance folle vient de Norvège et s’appelle Bernhoft, et chante et joue de tous les instruments à la fois !
Et encore un petit tour en bateau, cette fois pour Tiburon, un peu plus au nord de la baie !
C’est une petite ville ensoleillée, avec vue sur San Francisco et le Golden Gate Bridge, et des petites maisons et des rues tranquilles… Les gens y promènent leur chien, les enfants font du vélo, les touristes y viennent prendre le ferry pour retourner sur San Francisco.
C’est aussi un ancien terrain industriel : des voies ferrées arrivaient jusqu’au terminal avec marchandises et passagers, et des ferries prenaient le relais pour amener le tout à San Francisco. Il ne reste plus qu’un seul bâtiment de cette période, qui sert de musée. Toute la ville est devenue une petite banlieue chic !
En se promenant dans la ville, on y trouve une fontaine très moderne, une voiture couverte de coques de portables, et des restaurants donnant sur l’eau…
Et comme c’est dimanche, ne pas oublier de manger : The Caprice, restaurant datant de 1956, à l’ambiance surrannée…
La vue est belle, et on y découvre des bouteilles pleines de charme au sous-sol !
Au menu, des artichauts grillés avec de l’aïoli, et quelque chose que je n’aurai jamais imaginé : une gaufre – c’est l’heure du brunch – avec des pommes de terre, des fruits, et du canard aux champignons… Intéressant comme combinaison !
Cette journée au soleil m’a donné un avant-goût de vacances !
Bienvenue au Japon ! Au coeur de San Francisco se trouve Japantown, environ 6 blocs sur 6 qui ont abrité la plus ancienne et la plus nombreuse communauté d’immigrants Japonais aux Etats-Unis. Les premiers immigrants japonais sont arrivés dans les années 1860 et habitaient autour de Chinatown, jusqu’au grand tremblement de terre de 1906. La communauté japonaise s’est alors installée dans ce quartier. Dans les années 1960-1970, un centre commercial a été ouvert, et un monument pour la paix a été installé.
C’est une pagode de béton, imaginée par l’architecte Yoshiro Tanigushi, pour célébrer la paix entre les peuples. Tout autour, l’histoire des immigrants japonais y est racontée.
On se croirait au Japon, les noms des rues, les affiches….
Et dès qu’on rentre dans la galerie commerciale, c’est un autre monde, fait de personnages de mangas et de traditions japonaises – et plein de restaurants !
On y trouve même des bottes de ninja, d’ailleurs l’étiquette annonce bien la couleur : les semelles en caoutchouc aident à marcher sans un bruit !
Partie de cuisine sud-américaine cet après-midi chez une amie argentine, avec l’aide d’une autre amie péruvienne. Au menu : sangria, empanadas et ceviche. Pour la sangria, du vin blanc, des framboises, du sucre, de l’eau pétillante et du jus d’orange…
Et pour le ceviche : du poisson blanc extra-frais (tilapia), des crevettes, des moules, le tout mariné dans du jus de citron vert et des morceaux de céleri-branche, servi avec des oignons rouges, du piment, de la coriandre fraîche, de la patate douce et du maïs péruvien.
Très frais et absolument délicieux, il faut absolument que j’en refasse ! Pour les empanadas, j’ai découvert que l’on pouvait acheter des ronds de pâte toute faite dans les épiceries mexicaines, en direct d’Argentine !
On peut remplir avec ce que l’on veut, aujourd’hui, un mélange fromage bleu-noix-céleri branche-mozarella, et un autre mozarella-tomates-basilic-huile d’olive. La technique, c’est ne pas trop remplir la pâte pour pouvoir faire un chausson, et surtout, réussir à plier la pâte sur les bords pour faire de jolis formes…
Et hop, un peu de jaune d’oeuf et au four ! On a eu un peu de mal à garder toute la garniture au dans l’empanadas, mais c’était excellent et très facile !
La journée était grise et un léger crachin avait envahi la ville, alors autant passer l’après-midi à cuisiner en bonne compagnie !
Ce soir, au Davies Symphony Hall, trois oeuvres du XXème siècle étaient à l’honneur : Pacific 231 (1923) de Arthur Honegger, Double Concerto en si mineur pour violon et viole (1932) de Benjamin Britten, et Symphonie n°2 en ré majeur, Opus 43 (1902) de Jean Sibelius. De la belle musique, pour se laisser transporter dans un autre monde ! Et la vue sur City Hall (la mairie de San Francisco), est superbe du 2ème étage du Davies Symphony Hall !
Au nord de Sausalito (dans Marin County, au nord de San Francisco), sont rassemblées des maisons flottantes autour d’une marina très calme malgré l’autoroute. Ces maisons ont commencé à fleurir dans les années 20, et ont largement augmenté après la deuxième guerre mondiale, lorsque de nombreux bateaux ayant servi pendant la guerre ont été mis en vente. Ils ont été rachetés, puis transformés en maisons flottantes.
Dans les années 50 et 60, de nombreux artistes sont venus y séjourner. A l’époque, c’était une communauté artistique vaguement anarchiste, où chacun arrangeait sa maison flottante en récupérant des matériaux de recyclage, et où personne ne payait vraiment de loyer. Jusqu’au jour où Sausalito s’est embourgeoisée et les maisons flottantes ont été mises aux normes, leur prix a pris des proportions énormes et il reste peu de traces des années 60.
Seul le sens de la communauté est resté… Les maisons sont de style très varié, certaines sont énormes, d’autres minuscules !
Un beau soleil ce matin pour aller prendre le ferry, direction Angel Island, petite île au large de San Francisco, et monter au sommet de l’île (240 m), le mont Livermore, et apprécier la vue sur Tiburon.
Angel Island fut base militaire dès le 19ème siècle, chargée de défendre le port de San Francisco, et passage obligé des immigrants asiatiques entre 1910 et 1940. Certains y ont passé des mois voire des années avant d’être admis sur le sol américain.
Il reste des traces des barraquements militaires. Ce fut aussi une base dans les années 50 pour les missiles anti-aériens Nike.
Il y a eu aussi une carrière… aucune explication autour de cette machine, il a fallu deviner à quoi elle servait et se le faire confirmer par les rangers de l’île ! La pierre produite dans cette carrière a servi à construire Alcatraz en partie, et plusieurs bâtiments de San Francisco. La carrière fut exploitée de 1850 à 1822, et des prisonniers d’Alcatraz y ont travaillé.
Aujourd’hui, on y vient camper, randonner, ou juste pour un pique-nique avec barbecue en famille ou entre amis ! Il y a une petite plage pour les enfants, une marina…
Et puis un petit tour en bateau dans la baie, c’est toujours agréable ! Ce serait sans doute plus sympathique sur un vrai voilier, mais bon…On y voit des oiseaux, des lézards, une sous-espèce rare de taupe, mais il n’y a ni lapins, renards ou écureuils…
Viracocha est un magasin vintage chic, c’est à dire qui vend de vieux objets aux hipsters du quartier – Mission en l’occurence. Mais au sous-sol, c’est aussi une petite salle de concerts sympathique, tout en bois, où se produisaient ce soir deux groupes avec des chanteurs français. J’y suis allée surtout pour écouter une copine québécoise qui joue du violon avec le group Dgiin…
Je continue d’explorer les différentes cuisines qu’offrent les restaurants du coin, et ce soir, c’était éthiopien – il y en a beaucoup par ici. La spécialité, c’est l’injara, une sorte de crêpe à la farine de teff, levée et pleine de bulles, qui sert d’assiette et de couverts – on mange avec les mains !
Au milieu, un grand plat composé de différentes spécialités : des légumes sautés et épicés, des lentilles avec diverses sauces et épices, des oignons, des purées de pois-chiches… Le plat était bon, épicé, mais rien d’extraordinaire. Je ne sais pas si c’est le restaurant qui n’est pas excellent ou si la cuisine éthiopienne ne satisfait pas mes papilles ! Mais pour une première fois, c’était assez drôle de se retrouver sans assiettes ni fourchettes…
Les Marottes de Marie 