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Soirée dans une galerie d’art, le 111 Minna Gallery, dans un quartier où je ne vais jamais, près du quartier financier,mais qu’il va falloir que j’explore plus ! La galerie est un ancien bâtiment industriel, hauts plafonds, bar, scène…

Le vernissage de ce soir concerne un ensemble de 50 artistes locaux, qui présentent quelques unes de leurs oeuvres plastiques. Quelques créations sortaient du lot, comme ce trophée de chasse :

Ou la porte d’entrée, hymne à Starwars :

Peintures, sculptures, collages… et ambiance très new-yorkaise, peu San Francisco, malgré cette peinture d’inspiration très locale !

Concert de ce soir au Great American Music Hall : deux chanteuses folk : Alela Diane et Mariee Sioux. Le Great American Music Hall date de 1907, il a été rénové dans les années 70, en gardant le style – dorures, balcons, colonnes…  La salle n’est pas très grande, il y a bar et restaurant, et c’est parfait pour un concert folk. Première chanteuse et guitariste que j’avais vu en 2011 à Angers : Alela Diane, belle voix grave et profonde, guitare sèche, et musique grave et sensuelle… Deuxième partie : Mariee Sioux, une voix moins porteuse que celle d’Alela Diane, mais pleine de sensibilité et d’émotions, et surtout des compositions musicales très riches. Un très beau concert !

Petit retour en arrière sur mes vacances d’Avril : une route au milieu de nulle part, du désert et des montagnes à perte de vue : c’est la vallée de la mort, où les températures peuvent attendre plus de 50˚C en été !

Il y a quand même de quoi se loger, dont ici à l’est, à Death Valley Junction : 4-5 maisons, une vieille éolienne comme dans les films, et un immense hôtel avec une salle de spectacle, étonnant dans un endroit pareil !

L’Amargosa Hotel date de 1925 – ça se sent un peu, que ce n’est pas tout neuf ! Construit par la Pacific Coast Borax Company, entreprise minière, pour loger ses employés et les touristes qui commençaient à affluer, la ville est pratiquement une ville fantôme, et c’est grâce à une certaine Marta Becket que la salle de spectacle dans les années 70 a attiré l’attention du public.Certaines chambres ont des peintures murales kitsch, tout comme le hall et la salle à manger… D’ailleurs, les scènes du film de David Lynch, Lost Highway, qui se passent à l’hôtel ont été tournées ici. Il parait que l’endroit est hanté mais pas un fantôme en vue et peu d’âmes qui vivent !

 

Toujours quelques photos de mon périple sur la route 1, cette fois plus au sud, après Big Sur et avant Morro Bay… Les éléphants de mer – surtout des femelles ici – viennent se reposer sur la plage , et surtout ne pas les déranger, ils avancent plus vite sur le sable que nous !

 

J’ai un peu négligé ce blog ces derniers temps… j’étais partie en vacances entre San Francisco et Los Angeles, en prenant la route 1, celle qui longe la côte Pacifique, avec des paysages magnifiques ! J’ai même perdu mon petit appareil photo en route… Point Lobos State Reserve est une réserve naturelle où la terre et la mer se rejoignent, où la roche est modelée par l’érosion et où on y rencontre des écureuils gris des rochers qui ne grimpent pas aux arbres… C’est aussi un sanctuaire pour animaux marins : cormorans, mouettes, phoques… et où l’eau a des couleurs étonnantes !

« C’est une maison bleue, accrochée à la colline… », la fameuse chanson de 1970 de Maxime Le Forestier a été inspirée par cette maison bleue, située entre Castro et Mission, au 3841 18th street. Il y a d’ailleurs une plaque commémorative !Pour en savoir un peu plus :

http://www.consulfrance-sanfrancisco.org/spip.php?article2078

Dosa est un immense restaurant de cuisine de l’Inde du sud, plutôt chic, décoration soignée, pas du tout Bollywood, bien insonorisé, situé sur Fillmore@Post.

La spécialité, ce sont les dosas, d’immenses crêpes de farine de riz et de lentilles, servies avec du chutney de tomate, de noix de coco et d’une soupe épicée aux légumes. La crêpe traditionnelle est fourrée avec des pommes de terre écrasées, des oignons et des noix de cajou écrasées.

Les miennes étaient roulées et de taille plus modeste, fourrées aux feuilles de moutarde, fenouil, noix de cajou écrasées et chutney de lentilles épicé.

Heureusement que j’ai pris un lassi à la mangue pour accompagner le tout et faire passer le piment, c’était bon mais très épicé ! Cela change du restaurant indien traditionnel !

Swamp (5423 Geary Boulevard) est un petit restaurant installé depuis quelques mois seulement dans un quartier de San Francisco où je mets rarement les pieds (Inner Richmond). C’est de la cuisine cajun (Louisiane), où la principale spécialité, ce sont les crayfish ou crawfish, des écrevisses rouges cuites dans un bouillon épicé et assez épais…

Il y a aussi des crevettes cuisinées, des pattes de crabes, et le crabe bleu, appelé soft-shell crab (crabe à carapace molle), car pêché juste après sa mue et avant qu’une carapace dure ne se reforme. Le crabe doit alors être immédiatement préparé ou surgelé, en friture, servi avec du citron – tout se mange dans ce crabe !

Autre spécialité, les hush puppies : des boules de pâte à base de farine de maïs, oeufs, poivrons, maïs en grain et oignons sont recouvertes de panure et frites dans l’huile, et servies avec du beurre…

Tout était plutôt bon, épicé, et le restaurant fournit de grands bavoirs en plastique pour se protéger, puisque pratiquement tout se mange avec les doigts – imaginez quand il faut décortiquer les écrevisses qui ont cuit dans la sauce à la main !!!

Une saucisse d’alligator est aussi proposée, mais elle ressemble aux autres saucisses au niveau du goût… Petit restaurant sans prétention, très abordable au niveau prix, et qui permet de tester d’autres saveurs !

En ce moment, au Asian Art Museum, il y a une exposition exceptionnelle : quelques statues et objets du tombeau du premier empereur chinois, Qin, y sont exposés.

Tout le monde connait ces milliers de statues de soldats et chevaux, découvertes en Chine en 1974, cette armée restée sous la terre depuis 210 avant Jésus-Christ, ces longues files de statues en terre cuite dont la plupart ne sont même pas encore sorties de terre…

Chaque statue est différente, chaque visage aussi… L’empereur Qin est considéré comme celui qui a unifié la Chine, et qui a fait construire ce mausolée pour accéder à l’éternité. L’armée enterrée devait protéger l’Empereur dans l’au-delà.

Près de 700000 personnes ont participé à la construction du mausolée et à la fabrication des statues, qui étaient toutes peintes de couleurs vives. Il a fallu 36 ans pour avoir ce résultat. De nombreux objets en bronze et en terre accompagnent aussi les soldats…

Le tombeau lui-même n’a jamais été ouvert… Il est recouvert d’un tumulus, et se trouve à un peu plus d’un kilomètre des guerriers. A priori, le gouvernement chinois a décidé d’attendre que les technologies en archéologie soient plus avancées afin de mettre toutes les chances de leur côté pour retrouver le tombeau intact…

Exposition impressionnante – non pas par sa taille – mais pour se rendre compte du travail titanesque des artisans de l’époque, et de la vision de cet empereur…

Dîner chez Dobbs Ferry, 409 Gough@Hayes, bar et restaurant qui définit son menu comme cuisine californienne avec une touche new-yorkaise, et produits locaux… Mon plat, risotto d’orge, de faro et d’asperges et noix de St-Jacques grillées, était plutôt fin et réussi ! Le tout accompagné d’un riesling demi-sec californien, ce fut parfait pour un début de soirée… Les prix sont assez élevés, mais raisonnables. Ensuite, direction le War Memorial Opera House, pour un ballet. La saison se partage entre opéra – de septembre à décembre – et ballet – de janvier à mai.

Le ballet de San Francisco présentait Onegin, du chorégraphe John Cranko, sur la musique de Tchaïkovski. Eugène Onéguine est d’abord un poème d’Alexandre Pouchkine, écrit vers 1830, avant de devenir un opéra de Tchaïkovski  en 1877. Le ballet date de 1965, et fut montée à San Francisco dans une chorégraphie révisée l’année dernière. Et c’est un spectacle de toute beauté, car outre les danseurs, les décors et les costumes de Santo Loquasto (qui a travaillé sur énormément de films de Woody Allen) sont magnifiques, tout en légèreté. L’émotion est là, c’est tout ce qui compte !